mercredi 24 mars 2010
PESSAH La fête de la pâques juive
Bonjour a tous ! J’aimerais pour commencer vous parler du Chabat précédant la fête de Pessah ! qui est appelé comme chacun sait le Chabat Hagadol…Le grand chabat ou plus exactement le chabat du Grand ! en souvenir du grand miracle qui se produisit en Egypte, l’année de la libération des Hébreux ; le 10 du mois de Nissan.
En effet les Bné Israël ont pris un agneau, symbole de divinité égyptienne et l’on attaché au pied de leur lit, pour le sacrifier le 14 Nissan. C’est cela qu’a consisté le Grand miracle, parce que les égyptiens n’ont pas réagit a ce qu’ils voyaient !
Or cette année là, le 10 Nissan tombait un chabat, c’est la raison pour laquelle on l’appela le Chabat Hagadol ! Certains commentateurs posent la question : « Pourquoi continue-ton à célébrer ce miracle le chabat précédant la fête de Pessah, même si celui-ci ne coïncide pas avec le 10 Nissane? L’événement devrait être marqué à sa date anniversaire, indépendamment du chabat ! Ceci nous apporte un enseignement fondamental : Il y a un lieu intrinsèque entre le Chabat et la fête de Pessah…et c’est pour cela justement que les Khakhamim ont décidé de commémorer le Miracle du 10 Nissan le chabat précédent Pessah, indépendamment de la date elle-même !
Pour comprendre le lieu unissant Chabat et Pessah étudions tout d’abord ce que représente Chabat… Chabat vient signifier Témoignage…Témoignage que D-ieu a crée le Monde et que cette création s’est interrompue le septième jour. C’est la raison pour laquelle nous récitons debout le Kidoush, de la même façon qu’un homme témoigne au tribunal debout face aux juges ! Pessah est aussi un témoignage… « Zékher letsiat misraiim » le souvenir, le témoignage de la sortie d’Egypte…c’est une des raisons fondamentale pour laquelle D-ieu écrit dans le décalogue : « Ani HM élokhékha achére otsitiétkha méerets misraiim » Je suis l’Eternel ton D-ieu qui t’es fait sortir du pays d’Egypte » bien que nos ancêtres furent témoins de cet événement grandiose, nous devons nous aussi nous considérer aujourd’hui encore comme ayant quitté ce pays d’esclavage qu’était l’Egypte !
Cette libération représente l’archétype de toutes les Libérations à venir, matérielle et spirituelle ! C’est même elle qui a apporté au Monde la notion de Liberté…dans le Talmud il écrit a propos des tables de la lois : « Al ticré Harout alalouhot ela Hérout » le mot Harout qui signifie gravé lit le plutôt Hérout Libre. Libre comme l’homme qui possède un code de vie qui est la Thora…Cette libération se veut total, puisqu’elle servira de modèle à toutes les rédemptions futures, y compris celle du Mashiah ! En reconnaissant D-ieu comme créateur du monde, par l’observance du chabat, puis en reconnaisant D-ieu comme intervenant directement dans l’histoire des hommes à Pessah, on s’inscrit aussi dans un Espace qui transcende le Temps.
Tel est aussi la signification profonde de la Matsa. Celle-ci représente en effet le Pain qui n’a pas eu le temps de Lever, à l’image des nos ancêtres qui n’ont pas pu attendre que le pain soit prêt, D-ieu leur ayant demandé de sortie d’Egypte en toute hâte « Bé Hipazone »…Pourtant disent certains commentateurs, ils auraient pu préparer leur pain au moins 15 jours à l’avance ! Puisque D-ieu les avait prévenus de leur libération prochaine le premier jour de Nissan comme il est écrit au chapitre 12 du sepher Chemot !
Si D-ieu exige du pain non levé, il faut voir dans ce commandement plus qu’une simple contingence temporel. Le Maharal de Prague nous explique qu’il s’agit justement de dépasser la temporalité ! La délivrance s’est faite de façon miraculeuse « Méalatéva » au-delà des lois de la nature, par l’intention directe de D-ieu en Egypte et d’un bout à l’autre du processus… Or le temps comme chacun sait fait partie des choses de la Nature créée par D-ieu.
Pour bien montrer que la rédemption d’Egypte « Zemane Héroténou » transcende tous les éléments créé, y compris le temps, il fallait que ce qui symbolise la fête de Pessah, à savoir la Matsa, soit aussi au-delà du temps !
En mangeant la Matsa, les Bné Israël, se libèrent du temps aliénant et deviennent le partenaire de D-ieu dans la grande histoire de l’humanité ! Notre peuple a toujours été a l’écoute des souffrances des autres…
Cette année tout a été mis en œuvre par le Consistoire de Paris et d’ile de France, pour que nul se soit oublié pour la fête de Pessah !
La solidarité juive se manifestera encore a cette occasion, il y aura d’une part cette opération oh combien symbolique de « La Matsa de l’Espoir » en faveur des personnes hospitalisées dans tous les hôpitaux d’ile de France ce dimanche Opération qui sera supervisé par mes amis le Rabin Mikael Journo directeur des aumôneries des hôpitaux Paris Ile de France et par le rabbin Olivier Kaufmaun de la synagogue de la Place des Vosges. Il y aura également la mise en place d’une chaine de solidarité en faveur des Etudiants qui leur permettra grâce au centre Edmond Fleg et des communautés juive de Paris ile de France, de passer les soirées du Seder dans des familles d’accueil.
« Iné matov oumanaim chévet ahim gam yahad » comme il est bon dit le roi David de voir des frères assis côte à côtes ! » C’est cette image de fratérnité et de solidarité qui nous permettra de demeurer le peuple Nits’ Hi un peuple de l’éternité !
Chers Auditeurs, pour terminer je vous invite en cette veille de fête à avoir une pensé, une prière pour notre frère notre fils Guilad Shalit en espérant qu’il retrouve très prochainement la liberté ! Amen
Pessah cachère vésaméah à Tous
En effet les Bné Israël ont pris un agneau, symbole de divinité égyptienne et l’on attaché au pied de leur lit, pour le sacrifier le 14 Nissan. C’est cela qu’a consisté le Grand miracle, parce que les égyptiens n’ont pas réagit a ce qu’ils voyaient !
Or cette année là, le 10 Nissan tombait un chabat, c’est la raison pour laquelle on l’appela le Chabat Hagadol ! Certains commentateurs posent la question : « Pourquoi continue-ton à célébrer ce miracle le chabat précédant la fête de Pessah, même si celui-ci ne coïncide pas avec le 10 Nissane? L’événement devrait être marqué à sa date anniversaire, indépendamment du chabat ! Ceci nous apporte un enseignement fondamental : Il y a un lieu intrinsèque entre le Chabat et la fête de Pessah…et c’est pour cela justement que les Khakhamim ont décidé de commémorer le Miracle du 10 Nissan le chabat précédent Pessah, indépendamment de la date elle-même !
Pour comprendre le lieu unissant Chabat et Pessah étudions tout d’abord ce que représente Chabat… Chabat vient signifier Témoignage…Témoignage que D-ieu a crée le Monde et que cette création s’est interrompue le septième jour. C’est la raison pour laquelle nous récitons debout le Kidoush, de la même façon qu’un homme témoigne au tribunal debout face aux juges ! Pessah est aussi un témoignage… « Zékher letsiat misraiim » le souvenir, le témoignage de la sortie d’Egypte…c’est une des raisons fondamentale pour laquelle D-ieu écrit dans le décalogue : « Ani HM élokhékha achére otsitiétkha méerets misraiim » Je suis l’Eternel ton D-ieu qui t’es fait sortir du pays d’Egypte » bien que nos ancêtres furent témoins de cet événement grandiose, nous devons nous aussi nous considérer aujourd’hui encore comme ayant quitté ce pays d’esclavage qu’était l’Egypte !
Cette libération représente l’archétype de toutes les Libérations à venir, matérielle et spirituelle ! C’est même elle qui a apporté au Monde la notion de Liberté…dans le Talmud il écrit a propos des tables de la lois : « Al ticré Harout alalouhot ela Hérout » le mot Harout qui signifie gravé lit le plutôt Hérout Libre. Libre comme l’homme qui possède un code de vie qui est la Thora…Cette libération se veut total, puisqu’elle servira de modèle à toutes les rédemptions futures, y compris celle du Mashiah ! En reconnaissant D-ieu comme créateur du monde, par l’observance du chabat, puis en reconnaisant D-ieu comme intervenant directement dans l’histoire des hommes à Pessah, on s’inscrit aussi dans un Espace qui transcende le Temps.
Tel est aussi la signification profonde de la Matsa. Celle-ci représente en effet le Pain qui n’a pas eu le temps de Lever, à l’image des nos ancêtres qui n’ont pas pu attendre que le pain soit prêt, D-ieu leur ayant demandé de sortie d’Egypte en toute hâte « Bé Hipazone »…Pourtant disent certains commentateurs, ils auraient pu préparer leur pain au moins 15 jours à l’avance ! Puisque D-ieu les avait prévenus de leur libération prochaine le premier jour de Nissan comme il est écrit au chapitre 12 du sepher Chemot !
Si D-ieu exige du pain non levé, il faut voir dans ce commandement plus qu’une simple contingence temporel. Le Maharal de Prague nous explique qu’il s’agit justement de dépasser la temporalité ! La délivrance s’est faite de façon miraculeuse « Méalatéva » au-delà des lois de la nature, par l’intention directe de D-ieu en Egypte et d’un bout à l’autre du processus… Or le temps comme chacun sait fait partie des choses de la Nature créée par D-ieu.
Pour bien montrer que la rédemption d’Egypte « Zemane Héroténou » transcende tous les éléments créé, y compris le temps, il fallait que ce qui symbolise la fête de Pessah, à savoir la Matsa, soit aussi au-delà du temps !
En mangeant la Matsa, les Bné Israël, se libèrent du temps aliénant et deviennent le partenaire de D-ieu dans la grande histoire de l’humanité ! Notre peuple a toujours été a l’écoute des souffrances des autres…
Cette année tout a été mis en œuvre par le Consistoire de Paris et d’ile de France, pour que nul se soit oublié pour la fête de Pessah !
La solidarité juive se manifestera encore a cette occasion, il y aura d’une part cette opération oh combien symbolique de « La Matsa de l’Espoir » en faveur des personnes hospitalisées dans tous les hôpitaux d’ile de France ce dimanche Opération qui sera supervisé par mes amis le Rabin Mikael Journo directeur des aumôneries des hôpitaux Paris Ile de France et par le rabbin Olivier Kaufmaun de la synagogue de la Place des Vosges. Il y aura également la mise en place d’une chaine de solidarité en faveur des Etudiants qui leur permettra grâce au centre Edmond Fleg et des communautés juive de Paris ile de France, de passer les soirées du Seder dans des familles d’accueil.
« Iné matov oumanaim chévet ahim gam yahad » comme il est bon dit le roi David de voir des frères assis côte à côtes ! » C’est cette image de fratérnité et de solidarité qui nous permettra de demeurer le peuple Nits’ Hi un peuple de l’éternité !
Chers Auditeurs, pour terminer je vous invite en cette veille de fête à avoir une pensé, une prière pour notre frère notre fils Guilad Shalit en espérant qu’il retrouve très prochainement la liberté ! Amen
Pessah cachère vésaméah à Tous
mercredi 3 février 2010
BONNE FETE DE SEOUDAT YTRO
BIENVENUE A LA GOULETTEUNE COUTUME DU JUDAISME TUNISIEN :
LA « SE'UDAT YITRO » OU « FÊTE DES GARCONS »
A côté des fêtes édictées par la Halakha , les Juifs de Tunisie ont coutume de célébrer chaque année deux fêtes
particulières, Rosh Hodesh el Bnat « la fête des filles » (le 8 ème jour de ‘Hanouka ) et Se'udat Ytro « la fête des
garçons ».
L'origine de cette dernière célébrée le jeudi de la semaine de la sidra de Yitro (Exode, XVIII), n'est pas connue avec
certitude. Trois hypothèses sont généralement retenues et s'appuient toutes les trois uniquement sur des sources
orales, qui ne sauraient valoir preuves en histoire. On s'accorde généralement pour considérer qu'elle fut instituée au
XVIIIème siècle, mais là encore, faute de documents, il est difficile de distinguer la légende de la réalité. C'est donc avec
prudence et humilité que nous livrons cet article, laissant au lecteur le soin de choisir.
- La première hypothèse se veut historique. Une épidémie de peste aurait sévi à Tunis au début du XVIIIème siècle et
aurait frappé particulièrement la communauté juive et plus précisément les jeunes garçons. Le jeudi de la Paracha de
Yitro, un pigeon blanc aurait avalé un excrément pestilentiel et se serait envolé. L'épidémie aurait immédiatement
disparu. Le souvenir de ce miracle expliquerait la fête destinée aux jeunes garçons et symbolisé par le plat principal : le
pigeon, offert à chaque enfant mâle jusqu'à son mariage. Cette hypothèse séduisante est cependant mise à mal par les
historiens, car les chroniques de l'époque ne mentionnent nullement une épidémie qui aurait frappé la seule
communauté juive en épargnant ses voisins musulmans, et vaincue par l'arrivée providentielle d'un pigeon. Un tel
événement par son caractère singulier n'aurait pas manqué d'attirer l'attention des contemporains et de laisser des
traces dans les chroniques.
- La seconde hypothèse puise ses références dans la Bible : le chapitre XVIII de l'Exode nous décrit l'arrivée de Yitro
beau-père de Moïse accompagné de la femme et des deux fils de ce dernier. Moïse offre un repas en l'honneur de son
beau-père qui avait reconnu le D. d'Israël et qui conseille à son gendre de choisir des hommes intègres et craignant D.
pour constituer à ses côtés les Chefs d'Israël. Les communautés juives auraient longtemps commémoré cette institution
des premiers responsables communautaires. Cette fête des Chefs « Haguigat-Nesiiim » serait tombée en désuétude
et n'aurait été conservée que par la communauté tunisienne, dont le rituel supprime les « Tahanounim » (rogations) à la
prière du jeudi matin comme pour les jours de fêtes traditionnelles. Mais, on peut se demander pourquoi la
communauté tunisienne commémorerait cette institution des Chefs de la communauté sous la forme d'un repas de
fête destiné aux garçons ? Les tenants de cette thèse se réfèrent encore au texte biblique et au repas offert par Moïse à
son beau-père. Ils font valoir que Moïse particulièrement heureux de retrouver ses fils circoncis par leur mère Tsipora en
ses lieux et place, aurait réservé à leur intention une partie du festin sous forme de plats à leur mesure, ce qui expliquerait
la tradition tunisienne des plats miniaturisés.
- La troisième hypothèse qui a ma préférence, peut être qualifiée de « pédagogique » et trouve sa source dans les «
Pirké Avot » et se réfère également à la Paracha, en ce qu'elle contient les Dix Commandements. Nos Anciens Rabbins,
voulant caractériser les différentes époques de la vie des individus avaient décidé qu'il convenait d'enseigner la Loi
Ecrite à partir de l'âge de cinq ans, de célébrer la Bar-Mitsva à l'âge de treize ans, et de commencer l'étude de la Michna à
l'âge de quinze ans. Il en résultait donc que le tout jeune enfant de cinq ans était appelé à lire au « koutab » ou Talmud-
Torah, les Dix Commandements pour la première fois,
le jeudi de la sidra de Yitro. Soucieux de marquer un fait aussi capital et de frapper l'imagination de l'enfant pour faciliter
l'appréhension par lui des Dix Commandements, les rabbins tunisiens instituèrent une grande fête en l'honneur de cet
événement. Cérémonie strictement privée à l'origine, célébrée au sein du Talmud-Torah, et dénommée « Hinoukh
Néharim » ou Initiation des jeunes, elle était exclusivement consacrée aux enfants qui se trouvaient dans la situation
que nous venons de définir. Des familles prirent l'habitude de fêter le soir à la maison ceux de leurs enfants qui avaient
Chiourim.com - l'etude de la Torah, Talmud, Paracha (Audio,Video, mp3)
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lu le matin pour la première fois les Dix Commandements.
Le Grand Rabbin Abraham Taïeb dit « Baba Sidi » (décédé en 1741) conseilla aux parents de faire profiter de cette fête
tous les garçons qui liraient ce jour là les Dix Commandements qu'il s'agisse de leur première lecture ou d'une répétition
de la lecture des années précédentes. Autrement dit, ce Sage voulut que la fête soit une occasion pour les garçons de
répéter les Dix Commandements pour s'en imprégner davantage. D'ailleurs à l'instar de la « feuille miel » éditée en
Tunisie pour Roch Hachana, on publiait la feuille d'Yitro (Ouarkat Ytro) destinée aux enfants, reproduisant le Shema
Israël et les Dix Commandements, que dans certaines familles, l'enfant lisait à haute voix en langue vulgaire avant le
repas.
Cette fête était impatiemment attendue par les garçons qui étaient les rois de la journée. Après l'école et le repas de
midi vite avalé, les parents donnaient généralement quartier libre à leurs enfants qui s'ébattaient dans la ville, allaient au
cinéma, lançaient des pétards, regardaient avec envie les vitrines des magasins souvent décorées avec la mention
« fête des garçons », tandis que les pâtisseries exhibaient pièces montées et petits gâteaux traditionnels.
Dans les maisons juives, les mères s'affairaient pour préparer le repas de fête. Le soir, la table était décorée et
illuminée par des petites bougies de différentes couleurs. Après les bénédictions d'usage et la lecture éventuelles des
Dix Commandements, le repas était servi dans une vaisselle miniature. Chaque famille disposait d'un service spécial
consacré à la fête comprenant des casseroles, des assiettes, des verres, des couverts, des bouteilles en verre ou en
argile, le tout en miniature. Le plat d'honneur était le pigeon qui remplaçait le poulet des soirs de fête ; les gâteaux (yoyo,
manicotti, brick au miel, makhoud) étaient tous petits, de même que les pâtes d'amande en forme de fruits de couleur
différentes.
Devant l'exaltation, les rabbins ne manquaient pas de rappeler que cette fête n'était pas une fête religieuse et ne
reposait que sur une coutume locale. Ils soulignaient qu'elle ne devait pas faire oublier que le devoir essentiel était la
tsédaka préférable à toutes les ripailles.
Mais cette fête était chère aux familles. Elle secrétait une ambiance particulière qui dépassait le cadre de la
communauté et bien des pères de famille chrétiens et musulmans ne manquaient pas d'acheter eux aussi chez les
pâtissiers juifs les douceurs spéciales de la fête pour leurs enfants.
La communauté juive de Tunisie qui comprenait cent mille membres à la veille de l'indépendance de ce pays ne compte
plus qu'un millier de membres aujourd'hui. Mais ceux qui en sont issus et qui sont dispersés en France et en Israël
continuent de célébrer pour leurs garçons tant qu'ils demeurent célibataires, avec autant de ferveur cette coutume de
leur communauté d'origine.
Claude Nataf
Président de la Société d'histoire des Juifs de Tunisie
LA « SE'UDAT YITRO » OU « FÊTE DES GARCONS »
A côté des fêtes édictées par la Halakha , les Juifs de Tunisie ont coutume de célébrer chaque année deux fêtes
particulières, Rosh Hodesh el Bnat « la fête des filles » (le 8 ème jour de ‘Hanouka ) et Se'udat Ytro « la fête des
garçons ».
L'origine de cette dernière célébrée le jeudi de la semaine de la sidra de Yitro (Exode, XVIII), n'est pas connue avec
certitude. Trois hypothèses sont généralement retenues et s'appuient toutes les trois uniquement sur des sources
orales, qui ne sauraient valoir preuves en histoire. On s'accorde généralement pour considérer qu'elle fut instituée au
XVIIIème siècle, mais là encore, faute de documents, il est difficile de distinguer la légende de la réalité. C'est donc avec
prudence et humilité que nous livrons cet article, laissant au lecteur le soin de choisir.
- La première hypothèse se veut historique. Une épidémie de peste aurait sévi à Tunis au début du XVIIIème siècle et
aurait frappé particulièrement la communauté juive et plus précisément les jeunes garçons. Le jeudi de la Paracha de
Yitro, un pigeon blanc aurait avalé un excrément pestilentiel et se serait envolé. L'épidémie aurait immédiatement
disparu. Le souvenir de ce miracle expliquerait la fête destinée aux jeunes garçons et symbolisé par le plat principal : le
pigeon, offert à chaque enfant mâle jusqu'à son mariage. Cette hypothèse séduisante est cependant mise à mal par les
historiens, car les chroniques de l'époque ne mentionnent nullement une épidémie qui aurait frappé la seule
communauté juive en épargnant ses voisins musulmans, et vaincue par l'arrivée providentielle d'un pigeon. Un tel
événement par son caractère singulier n'aurait pas manqué d'attirer l'attention des contemporains et de laisser des
traces dans les chroniques.
- La seconde hypothèse puise ses références dans la Bible : le chapitre XVIII de l'Exode nous décrit l'arrivée de Yitro
beau-père de Moïse accompagné de la femme et des deux fils de ce dernier. Moïse offre un repas en l'honneur de son
beau-père qui avait reconnu le D. d'Israël et qui conseille à son gendre de choisir des hommes intègres et craignant D.
pour constituer à ses côtés les Chefs d'Israël. Les communautés juives auraient longtemps commémoré cette institution
des premiers responsables communautaires. Cette fête des Chefs « Haguigat-Nesiiim » serait tombée en désuétude
et n'aurait été conservée que par la communauté tunisienne, dont le rituel supprime les « Tahanounim » (rogations) à la
prière du jeudi matin comme pour les jours de fêtes traditionnelles. Mais, on peut se demander pourquoi la
communauté tunisienne commémorerait cette institution des Chefs de la communauté sous la forme d'un repas de
fête destiné aux garçons ? Les tenants de cette thèse se réfèrent encore au texte biblique et au repas offert par Moïse à
son beau-père. Ils font valoir que Moïse particulièrement heureux de retrouver ses fils circoncis par leur mère Tsipora en
ses lieux et place, aurait réservé à leur intention une partie du festin sous forme de plats à leur mesure, ce qui expliquerait
la tradition tunisienne des plats miniaturisés.
- La troisième hypothèse qui a ma préférence, peut être qualifiée de « pédagogique » et trouve sa source dans les «
Pirké Avot » et se réfère également à la Paracha, en ce qu'elle contient les Dix Commandements. Nos Anciens Rabbins,
voulant caractériser les différentes époques de la vie des individus avaient décidé qu'il convenait d'enseigner la Loi
Ecrite à partir de l'âge de cinq ans, de célébrer la Bar-Mitsva à l'âge de treize ans, et de commencer l'étude de la Michna à
l'âge de quinze ans. Il en résultait donc que le tout jeune enfant de cinq ans était appelé à lire au « koutab » ou Talmud-
Torah, les Dix Commandements pour la première fois,
le jeudi de la sidra de Yitro. Soucieux de marquer un fait aussi capital et de frapper l'imagination de l'enfant pour faciliter
l'appréhension par lui des Dix Commandements, les rabbins tunisiens instituèrent une grande fête en l'honneur de cet
événement. Cérémonie strictement privée à l'origine, célébrée au sein du Talmud-Torah, et dénommée « Hinoukh
Néharim » ou Initiation des jeunes, elle était exclusivement consacrée aux enfants qui se trouvaient dans la situation
que nous venons de définir. Des familles prirent l'habitude de fêter le soir à la maison ceux de leurs enfants qui avaient
Chiourim.com - l'etude de la Torah, Talmud, Paracha (Audio,Video, mp3)
http://www.chiourim.com Propulsé par Joomla! Généré: 3 February, 2010, 13:58
lu le matin pour la première fois les Dix Commandements.
Le Grand Rabbin Abraham Taïeb dit « Baba Sidi » (décédé en 1741) conseilla aux parents de faire profiter de cette fête
tous les garçons qui liraient ce jour là les Dix Commandements qu'il s'agisse de leur première lecture ou d'une répétition
de la lecture des années précédentes. Autrement dit, ce Sage voulut que la fête soit une occasion pour les garçons de
répéter les Dix Commandements pour s'en imprégner davantage. D'ailleurs à l'instar de la « feuille miel » éditée en
Tunisie pour Roch Hachana, on publiait la feuille d'Yitro (Ouarkat Ytro) destinée aux enfants, reproduisant le Shema
Israël et les Dix Commandements, que dans certaines familles, l'enfant lisait à haute voix en langue vulgaire avant le
repas.
Cette fête était impatiemment attendue par les garçons qui étaient les rois de la journée. Après l'école et le repas de
midi vite avalé, les parents donnaient généralement quartier libre à leurs enfants qui s'ébattaient dans la ville, allaient au
cinéma, lançaient des pétards, regardaient avec envie les vitrines des magasins souvent décorées avec la mention
« fête des garçons », tandis que les pâtisseries exhibaient pièces montées et petits gâteaux traditionnels.
Dans les maisons juives, les mères s'affairaient pour préparer le repas de fête. Le soir, la table était décorée et
illuminée par des petites bougies de différentes couleurs. Après les bénédictions d'usage et la lecture éventuelles des
Dix Commandements, le repas était servi dans une vaisselle miniature. Chaque famille disposait d'un service spécial
consacré à la fête comprenant des casseroles, des assiettes, des verres, des couverts, des bouteilles en verre ou en
argile, le tout en miniature. Le plat d'honneur était le pigeon qui remplaçait le poulet des soirs de fête ; les gâteaux (yoyo,
manicotti, brick au miel, makhoud) étaient tous petits, de même que les pâtes d'amande en forme de fruits de couleur
différentes.
Devant l'exaltation, les rabbins ne manquaient pas de rappeler que cette fête n'était pas une fête religieuse et ne
reposait que sur une coutume locale. Ils soulignaient qu'elle ne devait pas faire oublier que le devoir essentiel était la
tsédaka préférable à toutes les ripailles.
Mais cette fête était chère aux familles. Elle secrétait une ambiance particulière qui dépassait le cadre de la
communauté et bien des pères de famille chrétiens et musulmans ne manquaient pas d'acheter eux aussi chez les
pâtissiers juifs les douceurs spéciales de la fête pour leurs enfants.
La communauté juive de Tunisie qui comprenait cent mille membres à la veille de l'indépendance de ce pays ne compte
plus qu'un millier de membres aujourd'hui. Mais ceux qui en sont issus et qui sont dispersés en France et en Israël
continuent de célébrer pour leurs garçons tant qu'ils demeurent célibataires, avec autant de ferveur cette coutume de
leur communauté d'origine.
Claude Nataf
Président de la Société d'histoire des Juifs de Tunisie
lundi 28 décembre 2009
lundi 21 décembre 2009
lundi 30 novembre 2009
mercredi 16 septembre 2009
mardi 15 septembre 2009
mercredi 9 septembre 2009
dimanche 26 juillet 2009
LE CALENDRIER HEBRAIQUE
Fêtes et jeûnes juifs : Année hébraïque - 5770 - 2009/2010
Roch-Hachana - année 5770 : Chabbat 19 Septembre 2009 - 1 Tichri
Roch-Hachana - année 5770 : Dimanche 20 Septembre 2009 - 2 Tichri
Jeûne Guédalia- - année 5770 : Lundi 21 Septembre 2009 - 3 Tichri
Kippour- - année 5770 : Lundi 28 Septembre 2009 - 10 Tichri
Souccot (YomTov) - année 5770 : Chabbat 3 Octobre 2009 - 15 Tichri
Souccot (YomTov) - année 5770 : Dimanche 4 Octobre 2009 - 16 Tichri
HolAmoed Soucot - année 5770 : Lundi 5 Octobre 2009 - 17 Tichri
HolAmoed Soucot - année 5770 : Mardi 6 Octobre 2009 - 18 Tichri
HolAmoed Soucot - année 5770 : Mercredi 7 Octobre 2009 - 19 Tichri
HolAmoed Soucot - année 5770 : Jeudi 8 Octobre 2009 - 20 Tichri
Hochaana Rabba- - année 5770 : Vendredi 9 Octobre 2009 - 21 Tichri
Chemini Atseret - année 5770 : Chabbat 10 Octobre 2009 - 22 Tichri
Simha Torah - année 5770 : Dimanche 11 Octobre 2009 - 23 Tichri
'Hanouca - année 5770 : Chabbat 12 Décembre 2009 - 25 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Dimanche 13 Décembre 2009 - 26 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Lundi 14 Décembre 2009 - 27 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Mardi 15 Décembre 2009 - 28 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Mercredi 16 Décembre 2009 - 29 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Jeudi 17 Décembre 2009 - 30 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Vendredi 18 Décembre 2009 - 1 Tevet
'Hanouca - année 5770 : Chabbat 19 Décembre 2009 - 2 Tevet
Jeûne 10 Tevet- - année 5770 : Dimanche 27 Décembre 2009 - 10 Tevet
Tou Bichevat - année 5770 : Chabbat 30 Janvier 2010 - 15 Chevat
Jeûne d'Esther- - année 5770 : Jeudi 25 Février 2010 - 11 Adar
Pourim - année 5770 : Dimanche 28 Février 2010 - 14 Adar
Pourim Chochane - année 5770 : Lundi 1 Mars 2010 - 15 Adar
Jeûne 1ers Nés- - année 5770 : Lundi 29 Mars 2010 - 14 Nissan
Pessa'h (YomTov) - année 5770 : Mardi 30 Mars 2010 - 15 Nissan
Pessa'h (YomTov) - année 5770 : Mercredi 31 Mars 2010 - 16 Nissan
HolAmoed Pessa'h - année 5770 : Jeudi 1 Avril 2010 - 17 Nissan
HolAmoed Pessa'h - année 5770 : Vendredi 2 Avril 2010 - 18 Nissan
HolAmoed Pessa'h - année 5770 : Chabbat 3 Avril 2010 - 19 Nissan
HolAmoed Pessa'h - année 5770 : Dimanche 4 Avril 2010 - 20 Nissan
Pessa'h (YomTov) - année 5770 : Lundi 5 Avril 2010 - 21 Nissan
Pessa'h (YomTov) - année 5770 : Mardi 6 Avril 2010 - 22 Nissan
Yom Haatsmaout- - année 5770 : Lundi 19 Avril 2010 - 5 Iyar
Pessah Cheni - année 5770 : Mercredi 28 Avril 2010 - 14 Iyar
Lag Ba'Omer - année 5770 : Dimanche 2 Mai 2010 - 18 Iyar
Y. Yérouchalaïm - année 5770 : Mercredi 12 Mai 2010 - 28 Iyar
Chavou'ot - année 5770 : Mercredi 19 Mai 2010 - 6 Sivan
Chavou'ot - année 5770 : Jeudi 20 Mai 2010 - 7 Sivan
Jeûne 17 Tamouz - année 5770 : Mardi 29 Juin 2010 - 17 Tamouz
Jeûne du 9 Av - année 5770 : Mardi 20 Juillet 2010 - 9 Av
Tou Beav - année 5770 : Lundi 26 Juillet 2010 - 15 Av
Roch-Hachana - année 5770 : Chabbat 19 Septembre 2009 - 1 Tichri
Roch-Hachana - année 5770 : Dimanche 20 Septembre 2009 - 2 Tichri
Jeûne Guédalia- - année 5770 : Lundi 21 Septembre 2009 - 3 Tichri
Kippour- - année 5770 : Lundi 28 Septembre 2009 - 10 Tichri
Souccot (YomTov) - année 5770 : Chabbat 3 Octobre 2009 - 15 Tichri
Souccot (YomTov) - année 5770 : Dimanche 4 Octobre 2009 - 16 Tichri
HolAmoed Soucot - année 5770 : Lundi 5 Octobre 2009 - 17 Tichri
HolAmoed Soucot - année 5770 : Mardi 6 Octobre 2009 - 18 Tichri
HolAmoed Soucot - année 5770 : Mercredi 7 Octobre 2009 - 19 Tichri
HolAmoed Soucot - année 5770 : Jeudi 8 Octobre 2009 - 20 Tichri
Hochaana Rabba- - année 5770 : Vendredi 9 Octobre 2009 - 21 Tichri
Chemini Atseret - année 5770 : Chabbat 10 Octobre 2009 - 22 Tichri
Simha Torah - année 5770 : Dimanche 11 Octobre 2009 - 23 Tichri
'Hanouca - année 5770 : Chabbat 12 Décembre 2009 - 25 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Dimanche 13 Décembre 2009 - 26 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Lundi 14 Décembre 2009 - 27 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Mardi 15 Décembre 2009 - 28 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Mercredi 16 Décembre 2009 - 29 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Jeudi 17 Décembre 2009 - 30 Kislev
'Hanouca - année 5770 : Vendredi 18 Décembre 2009 - 1 Tevet
'Hanouca - année 5770 : Chabbat 19 Décembre 2009 - 2 Tevet
Jeûne 10 Tevet- - année 5770 : Dimanche 27 Décembre 2009 - 10 Tevet
Tou Bichevat - année 5770 : Chabbat 30 Janvier 2010 - 15 Chevat
Jeûne d'Esther- - année 5770 : Jeudi 25 Février 2010 - 11 Adar
Pourim - année 5770 : Dimanche 28 Février 2010 - 14 Adar
Pourim Chochane - année 5770 : Lundi 1 Mars 2010 - 15 Adar
Jeûne 1ers Nés- - année 5770 : Lundi 29 Mars 2010 - 14 Nissan
Pessa'h (YomTov) - année 5770 : Mardi 30 Mars 2010 - 15 Nissan
Pessa'h (YomTov) - année 5770 : Mercredi 31 Mars 2010 - 16 Nissan
HolAmoed Pessa'h - année 5770 : Jeudi 1 Avril 2010 - 17 Nissan
HolAmoed Pessa'h - année 5770 : Vendredi 2 Avril 2010 - 18 Nissan
HolAmoed Pessa'h - année 5770 : Chabbat 3 Avril 2010 - 19 Nissan
HolAmoed Pessa'h - année 5770 : Dimanche 4 Avril 2010 - 20 Nissan
Pessa'h (YomTov) - année 5770 : Lundi 5 Avril 2010 - 21 Nissan
Pessa'h (YomTov) - année 5770 : Mardi 6 Avril 2010 - 22 Nissan
Yom Haatsmaout- - année 5770 : Lundi 19 Avril 2010 - 5 Iyar
Pessah Cheni - année 5770 : Mercredi 28 Avril 2010 - 14 Iyar
Lag Ba'Omer - année 5770 : Dimanche 2 Mai 2010 - 18 Iyar
Y. Yérouchalaïm - année 5770 : Mercredi 12 Mai 2010 - 28 Iyar
Chavou'ot - année 5770 : Mercredi 19 Mai 2010 - 6 Sivan
Chavou'ot - année 5770 : Jeudi 20 Mai 2010 - 7 Sivan
Jeûne 17 Tamouz - année 5770 : Mardi 29 Juin 2010 - 17 Tamouz
Jeûne du 9 Av - année 5770 : Mardi 20 Juillet 2010 - 9 Av
Tou Beav - année 5770 : Lundi 26 Juillet 2010 - 15 Av
mercredi 10 juin 2009
QUE RESTE T'IL DU BRATAL DE LA GOULETTE??
ADIEU LA SYNAGOGUE DU BRATAL...NELLY KHAROUBI,M'BIREKH le boucher,EL FARTASSA la vendeuse de feuilles de brick,RCHID L'épicier,FRAJI SKOUPETA,MIKILINOU le coiffeur,
TITA DOUROU AETOU,et tant et tant d'acteurs qui ont écrits l'histoire de la Goulette!
mardi 2 juin 2009
mardi 26 mai 2009
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